L'allée de Frapesle et la source de la Rabouilleuse
Un Voyage Littéraire dans l'Univers de Balzac
« Venez donc à Frapesle, il y a quelque chose dans l’air d’éminemment calme et rafraîchissant » écrivait Zulma Carraud à Balzac. Issoudun a été pour Balzac, un lieu de repos mais aussi de travail. Il y a écrit la plus grande partie de César Birotteau, dont Auguste Borget, un de ses amis issoldunois, a dessiné le portrait. Il transpose le nom de Frapesle dans un autre roman célèbre : Le Lys dans la Vallée.
Une vaste et longue avenue ornée de deux contre-allées de peupliers, mène de la ville au travers des prairies à un ancien couvent nommé Frapesle dont les jardins anglais, uniques dans l’Arrondissement, ont reçu le nom ambitieux de Tivoli1. Le dimanche, les couples amoureux se font par là leurs confidences.
La Rabouilleuse - Honoré de Balzac
Inscrite l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1993 cette belle allée est encore aujourd’hui un des site de promenade les plus appréciés des issoldunois.
La source de la Rabouilleuse est une des nombreuses résurgences de la Théols. Ses eaux claires se trouvent aussi à la source de la partie issoldunoise du roman. En effet, c’est ici que Balzac fait apparaître la toute jeune Flore Brazier sous les yeux du vieux docteur Rouget. Pour Flore, qu’on surnomme La Rabouilleuse, ce cadre bucolique sera le début d’un destin tragique sur lequel elle n’aura jamais prise.
Rabouiller est un mot berrichon qui peint admirablement ce qu’il veut exprimer : l’action de troubler l’eau d’un ruisseau en la faisant bouillonner à l’aide d’une grosse branche d’arbre dont les rameaux sont disposés en forme de raquette. Les écrevisses effrayées par cette opération, dont le sens leur échappe, remontent précipitamment le cours d’eau, et dans leur trouble se jettent au milieu des engins que le pêcheur a placés à une distance convenable.
La Rabouilleuse - Honoré de Balzac